Origines de la Société

Premiers débuts: Paris France

Le Bienheureux Frédéric Ozanam est reconnu comme le principal fondateur de la Société de Saint-Vincent de Paul.Il s’est entouré d’étudiants partageant ses idées et sa Foi et confronté des membres du corps enseignant de l’Université de la Sorbonne qui attaquaient leur Foi.
Une nuit de mars 1833, un collègue étudiant non Catholique a mis au défi Frédéric et ses amis. Sa question était la suivante : « Que faites-vous pour eux (les pauvres), vous et vos amis Catholiques…? Où sont les oeuvres qui démontrent votre Foi? » Ozanam savait que la Foi doit se traduire en actes et que, tout comme les apôtres, ils devaient évangéliser par la pratique de la charité. Il a rallié le groupe et clamé bien haut : « La bénédiction du pauvre est la bénédiction de Dieu… Allons donc vers les pauvres! »
En mai 1833, Frédéric et cinq autres étudiants se sont rencontrés un soir dans le bureau de M. Bailly. C’est ainsi qu’est née la Conférence de Charité. Ils ont demandé à Soeur Rosalie Rendu, une Fille de la Charité de Saint-Vincent de Paul, de leur enseigner comment servir les pauvres avec amour et respect, et elle s’est acquitté de cette tâche avec beaucoup de bonté. En 1834, la Conférence comptait déjà plus d’une centaine de membres. C’est à cette époque qu’elle a pris le nom de Société de Saint-Vincent de Paul, prenant le saint en exemple et se plaçant sous la protection de la Vierge Bénie

Premières Conférences Canadiennes

La conviction et l’enthousiasme des fondateurs de la Société de Saint-Vincent de Paul ont convaincu de nombreux étudiants catholiques de joindre les rangs de la Société émergente. L’un d’entre était un jeune Canadien, Joseph Painchaud fils (1819-1855). Il s’est joint à la Conférence Saint-Séverin pendant ses études en médecine, à Paris. À son retour à la maison, Dr Painchaud a fait connaître la Société au Canada en fondant la Conférence Notre-Dame dans la paroisse de la Cathédrale de Québec (aujourd’hui la Basilique), le 12 novembre 1846. Dès la première année d’existence de la Conférence, ses membres ont distribué 5 000 $ aux pauvres, principalement pour aider les victimes de deux incendies majeurs qui avaient détruit cette année-là les deux-tiers de la ville. Les nouveaux Vincentiens ont aussi inauguré un hospice pour les personnes âgées et une Caisse d’économie pour les travailleurs et les ouvriers, et ont aidé les immigrants allemands et irlandais nouvellement arrivés à Québec. La Société a pris rapidement de l’expansion et le premier Conseil particulier, regroupant neuf Conférences, a été institué le 11 octobre 1847 dans la région de Québec. Le Conseil supérieur, maintenant appelé Conseil national, a été créé en 1850.

Expansion en Ontario

En 1848, le Bienheureux évêque Ignace Bourget, alors Archevêque de Montréal, a établi la première Conférence de la ville, dans la paroisse Saint-Jacques. Dr George Muir, un membre actif de la Conférence de Québec, est allé s’établir à Toronto où il a mis sur pied, en 1850, la première Conférence, dans la paroisse de la Cathédrale St. Michael. La Société a continué à étendre ses ramifications en Ontario avec la création de la Conférence Notre-Dame de la Merci (bilingue) par M. Jimmy Joyce et ses compagnons, en décembre 1860. Trois ans plus tard, la première Conférence francophone a été fondée dans la paroisse Notre-Dame du Bon Secours (maintenant la Cathédrale-basilique), à Ottawa. La Société s’est étendue jusqu’à Hamilton, London, Windsor et dans d’autres communautés ontariennes.