SOCIETY OF SAINT VINCENT DE PAUL
NATIONAL COUNCIL OF CANADA
Directives concernant les activités de justice
sociale menées au nom de la Société de SaintVincent
de Paul
Ces directives ont pour but d’établir clairement les voies
hiérarchiques relativement aux activités de justice sociale
menées par la Société canadienne dans toutes les régions
du pays.
Mandat
La Société, en tant qu’organisme de bienfaisance laïque
catholique, a la responsabilité de s’engager dans des
activités de justice sociale au nom des pauvres qu’elle sert
et en faveur de la protection de l’environnement. La
Société élabore des programmes de justice sociale et
mène des activités qui s’y rapportent, en accord avec les
principes suivants :
- L’Église soutient que l’une des caractéristiques de
tout organisme laïque catholique est son engagement à «
être au service de la personne dans toute sa dignité,
cherchant à établir des conditions qui sont plus justes et
aimantes au sein de la société » (Liturgie du
Compendium 30).
- Le Compendium de la doctrine sociale de l’Église, publié
par le Conseil pontifical pour la justice et la paix, en
2005.
- One of the Fundamental Principle of the Rule states, “the Society is concerned not only with relieving need but also with redressing the situations which cause it.”
- L’Un des principes fondamentaux de la Règle, qui
affirme que : « La Société se préoccupe non seulement de pallier
aux besoins, mais aussi d’identifier les injustices qui les causent. »
- Un autre principe fondamental qui affirme que : «
Bien au-delà de l’avenir immédiat, la Société se sent
impliquée dans le développement durable et la
protection de l’environnement pour le bien-être des
générations futures. » (Règle internationale 7.3)
- L’Agence du revenu du Canada (ARC) place
certaines restrictions à l’endroit des organismes de
bienfaisance en ce qui concerne les actions politiques et
la prise de position. Les ressources et le budget de la
Société ne peuvent pas servir à la poursuite d’activités
politiques ou à la prise de position.
Elles ne peuvent servir qu’à des débats sur les politiques
publiques en vue de servir les objectifs de bienfaisance
de l’organisme. En tant qu’organisme de bienfaisance
enregistré, la Société ne peut ni appuyer ni opposer un parti politique ou un candidat à la fonction publique, à
quelque niveau que ce soit.
La prise de position en vue d’informer le public vise
habituellement à retenir, opposer ou changer une loi, une
politique ou une décision de n’importe quel niveau du
gouvernement. Cela peut se faire de diverses façons, au
moyen de l’internet (par ex. : site web, lettres circulaires
électroniques, pétitions), de déclarations publiques, de
documents rédigés (par ex. : lettres à la rédaction,
présentation de mémoires aux politiciens, campagnes
épistolaires, pétitions...) et par la participation des
membres à des démonstrations ou à des événements
privés ou publics lors desquels la Société est identifiée à
la cause défendue. Les Vincentiens peuvent mener de
telles activités individuellement ou se joindre à d’autres
organisations qui cherchent à susciter la prise de
conscience en vue de prendre position.
La Société cherche, à l’échelle nationale, à identifier les
lois, proposées ou existantes, et autres situations qui
nuisent aux personnes que nous servons. Elle recueille
de la part de ses membres et de sources extérieures les
statistiques et histoires personnelles qui illustrent les
problèmes qui surgissent dans la vie des gens ordinaires.
Elle conçoit et met en branle des stratégies relatives aux
enjeux de justice et d’environnement, sous la direction
du Conseil d’administration du Conseil national. En
collaboration avec d’autres organisations, lorsque c’est
approprié, elle fait des représentations auprès du
gouvernement ou de tout autre organisme, pour tenter
d’apporter des changements bénéfiques. (1 – 3)
Bien que la Société suggère à l’occasion des façons
d’arriver à une justice sociale, elle reconnaît qu’il existe
d’autres façons tout aussi valides et même meilleures de
régler un problème. C’est pourquoi elle cherche avant
tout à obtenir un accord sur le principe en cause et à
faire en sorte que les conséquences des décisions soient
pleinement comprises..
PROCÉDURES GÉNÉRALES POUR :
Enjeux nationaux :
Le président national est le porte-parole de la Société en
matière de justice sociale et autres enjeux qui s’y
rapportent, conjointement avec le Conseil
d’administration du Conseil national. Toutes les
stratégies visant à traiter les enjeux de justice sociale et
autres questions du même type sont conçues et mises en
action par le Comité de justice sociale. Le Comité se
concentre sur des enjeux précis déterminés par le Conseil
d’administration, travaillant seul ou en collaboration avec
d’autres organisations qui partagent la même vision et les
mêmes valeurs. Le Comité peut se joindre à des
campagnes de prise de position et à des activités
parrainées par d’autres organisations civiles ou
confessionnelles, ou les appuyer.
Enjeux régionaux :
Seul le président du Conseil régional peut parler au nom
de la Société à propos d’enjeux régionaux ou locaux de
justice sociale et d’autres sujets en lien avec la mission et
les valeurs de la Société. Il ou elle le fera en consultation
avec les membres du Conseil régional. Toute activité de
prise de position menée par les membres ou les
employés au niveau régional doit d’abord être examinée
et approuvée par le président du Conseil. Les conseils
régionaux sont encouragés à former un Comité de justice
sociale à cette fin. Dans certains cas, le Conseil régional
peut se voir demander par le gouvernement son avis ou
autres commentaires à l’égard d’une politique sociale. La
Société peut accepter ce genre d’invitation en présentant
ses vues de manière informative, exacte et raisonnée, en
conformité avec les principes mentionnés ci-dessus.
Enjeux locaux et prise de position :
Le président national peut déléguer la responsabilité de
prise de position aux présidents de conseil central. Des
membres ou employés de conférence et de conseil
particulier ainsi que les personnes impliquées dans les
œuvres spéciales peuvent souhaiter s’impliquer dans la
prise de position, seuls ou avec d’autres groupes (églises
ou autres communautés confessionnelles), pour
s’opposer à une question de préoccupation locale
spécifique ou pour en faire la promotion (par ex. : la
construction de logements sociaux dans la ville,
l’opposition à la fermeture d’un refuge, l’appui à un
nouveau projet de loi en faveur des enfants, etc.). Le
président du conseil central doit être consulté avant
qu’une conférence ou un conseil affilié s’engage dans de
telles activités. Le président du conseil central doit
obtenir l’approbation du président du conseil régional s’il
ou elle juge que l’enjeu en cause pourrait donner lieu à
une controverse ou avoir un impact sur la réputation de
la Société ou qu’il risque de nuire à l’intégrité des
programmes et objectifs de la Société au Canada.
Directives générales : :
Tous les documents et la correspondance produits par la
Société sur le sujet doivent arborer l’en-tête de la Société
et être signés par le président de la conférence ou du
conseil, en indiquant clairement son titre. Toute
correspondance sera envoyée par courrier électronique
ou par la poste aux seuls destinataires déterminés par le
président.
Dans le cadre de l’exercice de son pouvoir
discrétionnaire, le président peut prendre en
considération, outre d’autres facteurs : un ton ou une
terminologie non appropriés, une mauvaise
interprétation possible des faits ou encore l’expression de
vues politiques ou de vues ou éléments non reliés
directement à l’œuvre de la Société.
Les présidents et employés désignés doivent conserver à
un endroit précis un ou plusieurs dossiers spécifiques
contenant la correspondance et les documents (y
compris les messages électroniques et affichages internet)
concernant la prise de position et la justice sociale ainsi
que les sujets controversés. Des revues et résumés de tels
correspondances et documents peuvent être diffusés
dans des publications internes, pour informer les
membres et les amis de la Société.
Le président d’un conseil ou d’une conférence, ou tout
employé assigné à cet effet par le président, pourra faire
des déclarations publiques. Le texte de la déclaration ou
de l’allocution devra avoir été approuvé préalablement de
même que le choix de l’auditoire auquel il est destiné. Le
président régional doit approuver la participation à des
démonstrations ou à des événements publics ou privés si
le tout correspond aux critères mentionnés ci-dessus. Le
nombre et l’identité des membres ou employés de la
Société doit être déterminé et approuvé à l’avance, ainsi
que l’identité du porte-parole. Tous les participants
doivent recevoir des instructions avant l’événement
concernant la représentation officielle, le matériel utilisé
(par ex. : bannières), l’attitude à adopter et l’agenda.
Les membres qui agissent au nom de la Société peuvent
mener des activités de prise de position pour informer le
public sur des questions qui préoccupent la Société, dans
le cadre de la promotion de la justice sociale et de la
protection de l’environnement, conformément aux
Directives sur la prise de position telles qu’approuvées
par le Conseil national.
Imputabilité :
Le président de la conférence ou du conseil particulier
concerné devant le président du conseil central.
Le président du conseil central devant le président du
conseil régional.
Le président du conseil régional devant le président du
Conseil national du Canada.
Les présidents de comité devant le président du conseil
approprié.
REFERENCE: RÉFÉRENCE : Règle internationale (rév. 0ctobre 2003),
section 7; les Statuts canadiens (2014) sous-sections 1.1,
1.3.1.3, 2.2.2, 2.4.13, 3.3, 3.4, 3.6, 3.13, 3.21, 3.22;
Politique nationale FIN 002.
La Règle (éd. 2006), Sous-sections 2.6 et 2.2.11, 2.3.8 et
2.3.14, 2.4.8 et 2.4.13, 2.5.7 et 2.5.11, 2.6.7, 2.6.10 et
2.6.17; sous-sections 3.3, 3.4, 3.6, 3.17 et 3.20.