Je vous remercie et je voudrais profiter de cette rencontre avec vous, qui travaillez dans les prisons, pour envoyer mes salutations à tous les détenus. S'il vous plaît, dites-leur que je prie pour eux, je les ai dans le cœur, je prie le Seigneur et Notre-Dame pour qu'ils puissent traverser cette période difficile de leur vie de façon positive, afin qu'ils ne deviennent pas découragés ou se rapprocher d'eux-mêmes. Vous savez qu'un jour les choses vont bien, mais le lendemain elles se découragent et cette fluctuation est difficile.

Le Seigneur est proche, mais dites-leur par vos actions, par vos paroles et par vos coeurs que le Seigneur ne reste pas dehors, qu'il ne reste pas hors de leurs cellules, qu'il ne reste pas hors de la prison; Au contraire, il est à l'intérieur, il est là. Vous pouvez dire ceci: le Seigneur est à l'intérieur avec eux; lui aussi est prisonnier; aujourd'hui encore, il est emprisonné par notre égoïsme, par nos systèmes, par tant d'injustices, car il est facile de punir les plus faibles tandis que les gros poissons nagent librement dans la mer. Aucune cellule n'est si isolée qu'elle est fermée au Seigneur, aucune. Il est là, il pleure avec eux, il travaille avec eux, il espère avec eux, son amour paternel et maternel s'étend partout. Je prie pour que chacun puisse ouvrir son cœur à cet amour.

Quand je recevais une lettre d'un des détenus de Buenos Aires, j'allais lui rendre visite; maintenant, quand ceux de Buenos Aires m'écrivent, je les appelle parfois pour discuter, surtout le dimanche. Quand je finis, je pense: pourquoi est-il là et pas moi qui ai autant de raisons différentes d'être là? Penser à cela me fait du bien: vu que nous partageons les mêmes faiblesses, pourquoi est-il tombé et je ne l'ai pas fait? C'est un mystère qui me fait prier et me fait me rapprocher des détenus.

Je prie aussi pour vous, qui êtes aumôniers, et pour votre ministère qui est difficile, c'est très exigeant et très important puisqu'il exprime l'une des œuvres de miséricorde: rendre visible la présence du Seigneur dans la prison, dans la cellule de la prison. Vous êtes un signe de la proximité de Christ avec ces frères qui ont besoin d'espoir. Récemment, vous avez parlé d'une justice de réconciliation, mais aussi d'une justice d'espoir, de portes ouvertes et d'horizons. Ce n'est pas une utopie, cela peut être fait. Ce n'est pas facile, car nos faiblesses sont partout, le diable est partout, les tentations sont partout; mais nous devons toujours essayer.

C'est mon souhait sincère que le Seigneur soit toujours avec vous, qu'il vous bénisse et que Notre-Dame veille sur vous; laissez-vous toujours entre les mains de Notre-Dame, car elle est votre mère et celle de tous ceux qui sont en prison. C'est mon souhait pour vous, merci! Et demandons au Seigneur de vous bénir ainsi que tous vos amis dans les prisons.

Pape François, 2015