En 2023, nous célébrons le 190e anniversaire de notre Société. Le 23 avril 1833, à son 20e anniversaire, Ozanam invita cinq autres étudiants à une réunion, où ils fondèrent la première conférence de la Charité pour aider les pauvres. Les six étudiants ont choisi Emanuel Baily comme premier président. Sous le parrainage de Rosalie Rendu, la supérieure des filles de la charité âgée de 46 ans, les membres de la conférence ont appris à aider les pauvres en leur rendant visite à domicile. La conférence fut bientôt rebaptisée «Société de Saint-Vincent de Paul».

Bienheureux Frédéric Ozanam (1813 – 1853)

Frédéric Ozanam est connu comme le principal fondateur de la Société. Brillant érudit qui parlait couramment six langues, Ozanam avait obtenu deux baccalauréats et deux doctorats à l'âge de 26 ans. Il était le leader naturel des sept qui ont fondé la Société de Saint-Vincent de Paul. Il était un ardent défenseur des pauvres dont les écrits ont grandement influencé l'enseignement social de l'Église. Marié et père d'une fille, il a passé la majeure partie de sa vie d'adulte en tant que professeur à la Sorbonne. Frédéric est décédé à l'âge de 40 ans, et a été béatifié en 1997 par le Pape St Jean Paul II.

Bienheureuse Rosalie Rendu (1786 – 1856)

Rosalie est née Jeanne-Marie Rendu et rejoint les Filles de la Charité en 1802. En 1815, elle devient supérieure de sa communauté. Avec ses sœurs, elle vient en aide aux Parisiens les plus démunis. Elle a ouvert une clinique gratuite, une pharmacie, une école, un centre de soins infantiles et maternels, un club de jeunes pour les jeunes travailleurs et une maison pour personnes âgées sans aucune ressource. Pour les jeunes filles et les mères nécessiteuses, elle organisait des cours de couture et de broderie.
En 1840, elle participa au rétablissement des Dames de la Charité, qui participent aux visites à domicile, et en 1851, elle prendra en charge la gestion d'un orphelinat.
Elle a été béatifiée le 9 novembre 2003.

Emmanuel Bailly (1794 – 1861)

A près de 40 ans lors de la fondation de la Société, Bailly est l'éditeur du journal «La Tribune Catholique». Avec Ozanam, Bailly a contribué à relancer le groupe de discussion de la Conférence d'histoire qui conduira finalement à la fondation de la Société. Il était un mentor pour les jeunes hommes et a été élu premier président de la Société. C'est Bailly qui a présenté les premiers membres à la bienheureuse Rosalie, et il a également servi comme conseiller spirituel de la première conférence.

François Lallier (1814 – 1886)

Alors qu'Ozanam était reconnu par tous les fondateurs comme le premier d'entre eux, Paul Lamache rappelait que Lallier « était facilement second ». Son attitude réservée et sérieuse lui a valu le surnom de « Père Lallier ». Avec Bailly, Lallier rédige la première Règle et, en 1837, devient le premier secrétaire général de la Société. Il est resté très proche d'Ozanam tout au long de la vie de Frédéric.

Auguste Le Taillandier (1811 – 1886)

Le Taillandier, ami et colocataire d'Ozanam, était membre de la Conférence d'Histoire, mais s'intéressait moins aux débats intellectuels que Frédéric aimait tant. C'est le Taillandier qui a d'abord suggéré de former une organisation caritative quelconque, plutôt que d'essayer de gagner les arguments. Il deviendra un dirigeant d'entreprise très prospère et président de longue date de la Conférence qu'il a fondée dans sa ville natale de Rouen.

Jules Devaux (1811 – 1880)

Jules Devaux, qui deviendra médecin, fut le premier membre envoyé par Bailly à approcher Rosalie Rendu, et on pense qu'il a peut-être travaillé avec elle avant la fondation de la Société. On pense que Devaux a été le premier à entreprendre une «collection secrète» lors de la première conférence, et il a été le premier trésorier de cette conférence, ainsi que le premier trésorier du Conseil général.

Paul Lamache (1810 – 1892)

Lamache était le plus âgé des six étudiants fondateurs et, comme Ozanam, deviendrait avocat. Bien qu'il n'ait jamais occupé un poste de direction, Lamache est resté un vincentien actif pendant 60 ans. Fervent défenseur de l'abolition de l'esclavage, Lamache a refusé l'opportunité de servir comme juge dans les colonies, où il aurait été tenu d'imposer l'esclavage en vertu de la loi.

Felix Clavé (1811 – 1853)

Clave avait initialement rejoint la Conférence d'Histoire. C'est Clavé qui a formé la troisième Conférence, ce qui était remarquable car contrairement à la deuxième Conférence, qui était simplement séparée de la première, il s'agissait d'une Conférence entièrement nouvelle. Clave a gagné sa vie comme écrivain et a également amené la Société à Alger.