J'ai pu écouter et voir les très sincères et humbles excuses présentées par le Premier Ministre Trudeau aux Innus, suivies de l'acceptation tout aussi émouvante de Toby Abed des survivants des pensionnats indiens. Alors que j'écoutais et que je partageais une larme avec ces deux hommes, j'ai essayé d'imaginer la douleur et l'effet à long terme que le système des pensionnats a eu sur nos concitoyens canadiens. De plus, il y a eu tellement de douleur pendant que les Innus attendaient patiemment ces excuses. Quel moment incroyable cela a du être pour ces familles d'entendre ces excuses.

J'ai réfléchi aux mesures récentes que notre Société de Saint-Vincent de Paul a prises à l'égard des Inuits que nous avons rencontrés et nous nous sommes associés dans le cadre de notre programme Au Nord du 60. J'ai aussi réfléchi à ce que signifie la réconciliation dans notre propre foi catholique. La réconciliation est si importante pour nous en tant que catholiques que c'est un de nos sacrements. Si nous prenons cela comme base de la façon dont nous considérons l'importance de la réconciliation pour les peuples autochtones, nous devrions être en mesure de mieux comprendre à quel point il est essentiel pour les peuples autochtones si nous voulons réussir dans nos efforts continus pour développer un système solide et durable de partage et de soins avec eux.

En tant qu'organisation catholique laïque, nos paroles et nos actions sont le résultat direct de notre propre tradition de foi et peuvent nous fournir la capacité unique de parler et d'agir en tant que membres de la foi catholique au Canada. Je vous rappelle que, puisque la tradition de la foi catholique fait partie intégrante des actions et des paroles que nous faisons et que nous disons en tant que Vincentiens, nous devons également comprendre les traditions de foi riches et profondément spirituelles des peuples autochtones. D'après mon expérience, nous pouvons et devrions en apprendre beaucoup sur la spiritualité des peuples autochtones. Veuillez considérer l'opportunité d'inclure cette éducation dans le cadre de toute activité que vous entreprenez en rapport avec les peuples autochtones. Pourquoi ne pas inviter une personne autochtone à prendre la parole à la prochaine réunion? La réconciliation n'est que le début d'un avenir meilleur pour tous les Canadiens. J'espère et prie pour que nous puissions tous considérer ceci dans nos actions futures et nos paroles en tant que Vincentiens.

Jim Paddon